Comme nous l’avons vu dans la première partie de ce billet, la mise en œuvre des lois sur la laïcité de l’État se heurte à divers obstacles, notamment en matière de droits et libertés, mais aussi en ce qui a trait à l’idéal de neutralité et d’égalité de l’État. Ce qui m’a permis d’introduire un facteur largement ignoré dans nos démocraties modernes, mais de tout temps au cœur même de la pensée védique, à savoir que l’égalité n’existe véritablement que sur le plan spirituel, et qu’il est primordial de distinguer
Dieu n’a pas de nom
Pas de forme non plus, j’imagine? Mais alors, me direz-vous, que fais-tu de Jéhovah, Allah, Krishna et tous les autres? Ce sont bien des noms de Dieu, non? Oui et non. Laissez-moi vous expliquer.
Isha Upanishad – Mantra 7
Suite de la série «La reine des Upanishads».
Moi, moi, moi
Depuis l’aube des temps, les Védas décrivent le culte du moi (ahankara en sanskrit) comme la source de tous nos maux, aussi bien individuels que collectifs. Les manifestations de l’égotisme sont innombrables, puisqu’il y en a autant que d’individus. Il arrive cependant, au gré des époques et des cultures, qu’elles s’agglomèrent et se cristallisent sous forme de courants idéologiques, comme le libéralisme, le conservatisme, le socialisme ou le communisme. Aujourd’hui, la mode est à l’individualisme, au wokisme et à l’absolutisme.
Isha Upanishad – Mantra 5
Suite de la série «La reine des Upanishads».